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La parole aux élèves étrangers

Article du 26 août 2010, publié par Morgane Ellinger (modifié le 27 août 2010 et consulté 1672 fois).

Les élèves étrangers qui séjournent à l’Ecole alsacienne dans le cadre des échanges individuels de longue durée témoignent de leur expérience scolaire, familiale et culturelle, de leur découverte de Paris et de la France. Ils nous livrent un regard neuf sur notre culture et notre manière de les accueillir.

"J’ai passé deux mois à Paris avec la famille Bresch, et c’était vraiment excellent. Mon séjour à Paris a commencé en décembre, à la fin de l’année scolaire de Nouvelle-Zélande, alors au début j’étais très fatiguée. Cependant, je me suis installée dans la famille très rapidement.
L’école était un peu plus difficile. J’ai trouvé que je comprenais moins bien que je l’avais espéré, ce qui a rendu le séjour scolaire particulièrement dur. J’ai souvent eu du mal à comprendre les instructions, par exemple les devoirs à faire où les salles où me rendre. Sinon, l’école n’était pas trop mal, même si c’était quelquefois dur de passer mes grandes vacances dans une autre école ! La plupart des professeurs a beaucoup essayé de m’aider, surtout mes professeurs de français, SES, histoire en mathématiques. Bien que cela ait été difficile, je suis contente parce que je pense que, grâce à l’école, mon français s’est bien amélioré, et je sens que j’ai connu une vraie expérience de la vie à Paris.

Je n’ai pas eu de problèmes à la maison. Ma famille française est vraiment charmante, et ils ont beaucoup essayé de m’offrir un bon séjour. Grâce à la famille, j’ai visité le Nord de la France, et le Sud, pendant les vacances, et j’ai passé un bon Noël même en l’absence de ma famille, qui était un peu difficile. Ma correspondante est formidable, et elle m’a beaucoup aidée, ainsi que les autres correspondantes françaises. J’attends avec impatience la venue de Louise en Nouvelle-Zélande ! »

Jessica STOREY,
élève de St Cuthbert’s College, Nouvelle Zélande,
Hiver 2009/2010


"D’abord, mon séjour ici à Paris a été incroyablement rapide. J’étais un peu nerveuse quand je suis arrivée, mais Gabrielle et sa famille m’ont beaucoup aidée pendant les premiers jours et, heureusement, j’ai trouvé que tout le monde était aimable et sympa.

J’ai passé les deux premières semaines à m’habituer aux nouvelles routines, qui étaient très différentes de la mienne en Nouvelle Zélande.

Pour moi, les cours de français et d’histoire-géo étaient les plus difficile à comprendre, mais il était très intéressant de suivre ces matières qui m’ont donné l’opportunité d’apprendre des choses vraiment différentes.

A mon avis, cet échange a été extrêmement utile parce qu’il m’a aidé à aborder les mêmes matières que celles que j’étudie habituellement, mais par des méthodes complètement différentes.

J’ai vraiment aimé les vacances, car j’ai eu l’occasion de voir des paysages de Normandie, et de visiter le Mont Saint Michel, Saint Malo, Chartres, Deauville, Honfleur... C’était très beau, et les célébrations de Noël et du Nouvel An en hiver étaient mémorables aussi !

Bien que je n’aie pas eu beaucoup de temps pour faire tout ce que j’aurais voulu, j’ai vu un grand nombre d’expositions, et de musées, qui m’ont beaucoup plu.

Finalement, je crois que la meilleure chose de cet échange est sans doute les gens que j’ai rencontrés ici. Etre dans un environnement français avec d’autres étudiants, se faire de nouveaux amis, découvrir Paris et éprouver une culture de l’autre côté du monde, ont fait de ces huit semaines une expérience "sans prix".
J’attends avec impatience d’accueillir Gabrielle et j’espère lui offrir une expérience inoubliable aussi !

Merci pour tout ce que vous avez fait !"

Xinran CHEN,
élève de St Cuthbert’s College, Nouvelle Zélande,
Hiver 2009/2010


"Pour moi tout s’est passé à merveille pendant ces deux mois à Paris. Le matin après avoir passé 24 heures dans l’avion et souffrant toujours des effets du décalage horaire, je suis néanmoins allé à l’école avec mon correspondant, anticipant une journée difficile, compliquée et tellement confondante. Au contraire - une expression parmi des centaines d’autres volées pendant des siècles par l’anglais-, après une rencontre d’accueil avec Mme Ellinger, je me suis retrouvé tout seul dans une classe, la 3ème 5, entouré par des visages inconnus. Mais tout m’a semblé très agréable et la classe m’a aidé et était dès le début très chaleureuse. En un seul jour, j’ai réussi à me sentir à l’aise et à m’habituer à une école mixte (ce n’est pas le cas dans beaucoup des écoles australiennes) où il n’y avait pas d’uniforme (encore une différence).

Alors que l’année scolaire australienne commence à la fin du mois de janvier, puisque les vacances de longue durée sont entre décembre et janvier (l’été australien à cause de la situation du pays dans l’hémisphère), je me suis rendu compte que c’était à ce moment-là, au premier trimestre, que l’on travaille le plus en France et c’est donc avec un dictionnaire dans une main et un emploi du temps impossiblement compliqué dans l’autre, que j’ai pris mes marques.

Ma première surprise ne fut pas que tout le monde ne porte pas de bérets, ni qu’il y a des centaines de sortes de fromage, ce fut celle-ci :

  •  Pardon de te déranger, mais pourquoi est-ce que la viande que tu manges est saignante ?
  •  Pourquoi pas ?
  •  Ce n’est pas bien cuit, en fait, il reste du sang à l’intérieur.
  •  Oui, c’est vrai, c’est à la manière française, c’est mieux comme ça.

    Oh, bon, d’accord… Outre cette petite expérience (la tendance à ne pas cuire la viande de façon anglaise), il faut bien reconnaître que la gastronomie française est rien de moins que "exceptionelle" et qu’elle mérite certainement sa réputation impressionnante tout autour du monde. De plus, le fait que le déjeuner dure parfois deux heures pendant lesquelles on peut sortir de l’école et qu’il y ait une cantine qui sert un repas chaud de trois plats (inconnus en Australie) m’a bien plu - surtout puisqu’il n’y a pas un pareil système en Australie avec seulement 55 minutes pour manger et une permission de sorties limitée.

    A l’Ecole alsacienne, j’ai trouvé toujours de nouvelles surprises, soit un voyage à Florence pour un autre élève ou à Barcelone pour un autre qui fait de l’espagnol, soit de nombreuses activités sportives ou culturelles (ex. CinéClub qui n’a pas d’équivalent dans mon école). Tout ça m’a frappé comme des choses spéciales et particulières qui me plaisent et m’ont fait apprendre beaucoup à propos du mode de vie et de la culture française.

    Je n’ai qu’un seul regret c’est que je doive partir, mais ce sera au moins avec une meilleure compréhension de la langue française et une meilleure connaissance d’expressions françaises tel que : "ch’ais pas"(qui ne veut pas dire "je pars").

    Merci à tous pour votre gentillesse,
    Au revoir."

    Heydon LETCHER
    élève de Sydney Grammar School, Australie
    Novembre 2006


    "J’ai passé huit semaines à Paris du 21 octobre au 15 décembre 2005. Avant mon départ, j’étais un peu excitée ; la vie dans une grande ville comme Paris est complètement différente que dans le petit village où j’habite. Et bien sûr, il y avait aussi la langue étrange.

    Mais quand je suis arrivée à l’aéroport Charles-de-Gaulle tout était beaucoup plus facile que j’avais cru. Ma correspondante Rébecca et sa mère sont venues me chercher et chez eux à Montmartre, j’ai fait la connaissance du frère et du père de Rébecca.

    Le lendemain, toute la famille est partie à Belle-Île, où on a passé une semaine de vacances. C’était très bien et après cette semaine je comprenais déjà un peu mieux le français.

    Le premier jour d’école était quand même dur. Je ne comprenais presque rien et tout était différent que dans mon école. Non, pas tout ! la classe était très gentille et les professeurs aussi.

    Le deuxième jour était déjà beaucoup mieux, parce qu’il y avait sport les deux premières heures et j’adore le sport…

    Mais quand le week-end est arrivé, j’étais très contente, parce que j’étais très fatiguée et je voulais me reposer.

    Après la première semaine d’école, le temps commençait à passer plus vite. Rébecca veillait à ce que je puisse jouer au volley-ball à l’école et j’étais vraiment très contente de pouvoir aller à l’entraînement une fois par semaine.
    Après quatre semaines je commençais à comprendre un peu plus qu’au début en cours. Mais les contrôles étaient durs pour moi. Souvent pendant le temps du contrôle je ne faisais que les traductions des questions…

    Les week-ends et les après-midi, quand je n’avais pas cours, j’ai visité Paris avec la mère de Rébecca. C’était très intéressant pour moi, de voir comment on vit dans une grande ville. Je trouve que c’est beaucoup plus fatigant que la vie à la campagne.

    Ma famille ne me manquait pas trop. J’ai trois petits frères et normalement ils ne me manquent pas trop. Mais c’était un peu bizarre pour moi, d’être « la petite » dans la famille de Rébecca (elle a un grand frère), parce qu’à la maison je suis « la grande ».

    Avec mes copains j’ai écrit beaucoup de lettres et d’e-mails, donc ils ne me manquaient pas trop aussi.

    Maintenant à la fin de mon séjour à Paris, je comprends beaucoup mieux le français et je suis triste de rentrer déjà à la maison, parce que j’ai aussi trouvé des nouveaux copains."

    Un an plus tard…

    "Parce que j’avais tellement aimé l’échange que j’avais fait l’année dernière, je voulais absolument revenir à Paris et à l’Ecole Alsacienne encore une fois. Je voulais revoir tous les gens très sympathiques que j’avais rencontré et bien sûr aussi améliorer mon français.

    Quand Mme Ellinger m’a annoncé avoir trouvé une famille d’accueil pour moi, j’étais très contente, et encore plus lorsqu’elle m’a appris que je pourrais partir pour presque cinq mois.

    Je suis arrivée à Paris en août 2006 et attendais la rentrée avec impatience pour revoir enfin mes copains. C’était une surprise pour ceux qui ne savaient pas que j’étais revenue !

    J’ai demandé d’aller en L pour bien apprendre le français, aussi parce que j’espérais pouvoir mieux comprendre les cours scientifiques, et cela s’est bien passé : je suis beaucoup mieux arrivée à suivre les cours que je croyais difficiles, et après deux mois je n’avais plus de mal à comprendre ce que disaient les professeurs. J’étais donc très satisfaite.

    Lors de cet échange, j’ai encore plus remarqué les différences entre l’école en France et en Allemagne. Globalement, je trouve qu’on travaille plus en France, mais qu’il serait possible de réduire le temps passé à l’école. Ici, j’ai en moyenne six heures de cours par jour, mais je finis plutôt tard, tandis qu’en Allemagne j’ai toujours sept heures par jour et termine chaque jour à quatorze heures : nous commençons un peu plus tôt et ne mangeons pas à l’école. Je préfère ça, car après avoir fini nos devoirs, nous avons l’après-midi libre.
    Je trouve que les cours sont plus strictes en France : chez nous on discute beaucoup et c’est très important d’être doué en oral ; au contraire, les contrôles écrits ne comptent que 40 % dans la note entière.

    En tous cas je suis très triste de devoir partir en janvier, parce que tout le monde était très accueillant et gentil avec moi ; j’aimerais bien rester encore un peu. Mais je suis aussi très contente d’avoir passé un excellent séjour et d’avoir appris énormément de choses !"

    Jonna KLOCKEMANN,
    élève au Jungmannshule Eckernförde, Allemagne,
    Hiver 2005/2006 et Hiver 2006/2007


    "Ayant passé presque trois mois à Paris, j’ai beaucoup fait et beaucoup appris. Il y a de très grandes différences entre le système d’éducation en France et celui en Australie, mais je me suis complètement habitué (ainsi que les autres Australiens de mon école) après un mois. Désormais, on aura des problèmes pour se réhabituer à l’Australie ! Ces différences sont néanmoins assez difficiles à surmonter, et il y a quelques caractéristiques des écoles françaises qui sont vraiment étranges pour un Australien.

    Par exemple, il n’y a presque aucune école ici où il faut porter d’uniforme. En Australie, dans toutes les écoles privées et aussi dans presque toutes les écoles publiques, on porte un uniforme, et c’est une très différente expérience de pouvoir porter ce qu’on veut. La liberté de faire cela est une très bonne chose, mais ça crée également des problèmes : quand on doit porter un uniforme, on sait exactement combien il coûte, mais quand on ne porte pas d’uniforme, les vêtements peuvent en fait coûter beaucoup plus cher. Il y a également un problème d’égalité : dans une école où tous les élèves portent un uniforme, on est tous égaux, mais quand on peut porter ce qu’on veut, il y a des élèves qui portent des vêtements très chers, tandis que d’autres ne peuvent pas acheter de tels vêtements ; ils sont ainsi considérés comme : « pas à la mode ».

    En fait, le système d’éducation ici est complètement différent à celui en Australie. Il paraît qu’en Australie, le niveau est plus haut jusqu’à la Première, surtout dans les sciences et les mathématiques. Cependant, en Première, en France, (surtout 1ère Scientifique) le travail devient beaucoup plus difficile, et le niveau de difficulté en Terminale peut-être plus élevé qu’en Australie. A mon avis, ce système produit des excellents élèves, encore plus qu’en Australie, mais c’est également un système un peu cruel, et le taux d’échec dans le Baccalauréat est plus élevé que celui en Australie (pour le "Higher School Certificate").

    Malgré ces grandes différences entre mon pays et la France, je crois que c’est une nation qui est très intéressante, de laquelle ma jeune nation, l’Australie, peut beaucoup apprendre."

    Thomas VALLANCE
    élève de Sydney Grammar School, Australie
    Hiver 2006/2007

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