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Montenot, Jean / Attraper la rimbaldite

Article du 26 novembre 2010, publié par PO (modifié le 3 septembre 2010 et consulté 980 fois).

« J’ai brassé mon sang ».

Il est né, à Charleville, le 20 octobre 1854. Son œuvre de poète est des plus brèves : elle tient en une centaine de pages quasi toutes écrites avant sa vingtième année. Après le poète s’est désintéressé de son œuvre : « J’ai brassé mon sang. Mon devoir m’est remis. Il ne faut même plus songer à cela. Je suis d’outre-tombe, et pas de commissions » [1]. Suit le fameux silence de Rimbaud qui a tant fait couler d’encre. « Des vers de lui ? Il y a beau temps que sa verve est à plat. Je crois même qu’il ne se souvient plus du tout d’en avoir fait » affirme, dès décembre 1875, Ernest Delahaye, son camarade de collège et biographe. Quand on lui en reparle vers la fin de sa vie, Rimbaud hausse les épaules, « des rinçures » ! [2] Pour Verlaine, son ancien amant et compagnon de débauche, mais aussi celui qui a lancé sa notoriété, il est avant tout « maudit par lui-même, ce Poète maudit » [3]. Rimbaud ne fixera donc plus ses vertiges. Rideau donc sur « l’opéra fabuleux » [4]. Viennent les années de « trimballage ». Une vie austère et itinérante, loin de tout, des siens, de soi et, surtout, de la littérature. Il s’agit de retrouver la « bonne ornière ». Rimbaud semble fuir désormais cette « vraie vie », le mirage qui avait fait d’un gamin prometteur un vagabond entretenu, mi-voyou, mi-débauché aspirant à « s’évader de la réalité » [5]. Le temps des magiciens et des voyants révoltés paraît bien loin. Redevenu moldu Rimbe : « Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! » [6].

« L’homme aux semelles de vent » et le « tronçon immobile »

« Pas de commissions », donc ? Un peu, quand même. Rimbaud rendu à la vie ordinaire travaille dur pour rattraper l’écart de sa « vilaine période ». Tout le restant de sa vie, il a économisé pour amasser un petit pécule [7]. Il espère s’installer, plus tard. Il a des projets de mariage même. Preuve cette lettre depuis son lit de douleur : « Et moi qui justement avais décidé de rentrer en France cet été pour me marier ! Adieu mariage, adieu famille, adieu avenir ! Ma vie est passée […] » [8] ? Que ne disait-il pas du mariage dans la Saison ? C’est la « Vierge folle » (Verlaine) qui cite « l’Époux infernal » (Rimbaud) : « Il dit : “Je n’aime pas les femmes. L’amour est à réinventer, on le sait. Elles ne peuvent plus que vouloir une position assurée. La position gagnée, cœur et beauté sont mis de côté : il ne reste que froid dédain, l’aliment du mariage aujourd’hui” […] » [9]

Entre sa vingtième année – en gros l’adieu à la littérature – et sa mort, Arthur Rimbaud s’est essayé à divers métiers et a vécu de divers expédients. Professeur, mercenaire (déserteur après avoir empoché la prime !), négociant surtout. Loin de l’Europe dans les contrées les plus exotiques, de Batavia (auj. Djakarta) en Abyssinie. Il meurt à 37 ans (le 10 novembre 1891) d’un ostéosarcome. L’amputation du 27 mai avait fait de « l’homme aux semelles de vent » un « tronçon immobile » [10].

« C’est un démon, ce n’est pas un homme »

Avec Rimbaud, il est parfois difficile de démêler les faits de la légende. À s’en tenir aux jugements de ceux qui sont de la partie, le plus solitaire, le plus révolté peut-être de nos poètes réalise sur lui un accord unanime, mieux une communion de tous les saints des chapelles littéraires. Qu’on en juge par cet échantillon : le « décadenticulet » [11] de 1885 est devenu « le passant considérable » (Mallarmé [12]), un « ange en exil » [13], « le plus beau d’entre [les] mauvais anges » (Verlaine [14]), « l’homme aux semelles de vent » (re-Verlaine [15]), un « monstre de pureté » (Jacques Rivière), cet « incomparable ferment » (Charles Péguy), « le génie incarné de la jeunesse » (André Breton), le « merveilleux voyou » (Philippe Soupault), « le rebelle incarné » (Henry Miller), « premier poète d’une civilisation non encore apparue » (René Char [16]). Tâchons d’y voir un peu clair sans ajouter aux légendes d’une vie qu’il faut prendre en bloc [17] alors même qu’elle n’est qu’une suite de ruptures, signes des remuements d’une âme qui se décrit au plus fort de sa période de création comme démonique. Dans la Saison, certes document littéraire et transposition, l’âme qui parle par la bouche de la « Vierge folle » (suivant les interprètes Verlaine ou l’âme du premier Rimbaud, en tout cas tyrannisée par l’Époux infernal ou l’âme libérée du Rimbaud voyant) dit : « J’ai oublié tout mon devoir d’humain pour le suivre. Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. Je sais où il va, il le faut. Et souvent, il s’emporte contre moi, moi, la pauvre âme. Le Démon ! – C’est un démon, vous savez, ce n’est pas un homme. » [18]

La mala educación

Mais, il faut prendre les images avec précaution, en premier lieu celles forgées du vivant de l’auteur. Elles ont servi de noyau à bien des déformations et des exagérations. L’image de l’enfant de génie du jeune poète – immortalisé par les clichés d’Étienne Carjat (1871) – montant à Paris pour y être adoubé par ses pairs et qui, alors que la reconnaissance se fait attendre, affiche un mépris de plus en plus manifeste pour « les vieilles énormités crevées » [19] de la poésie parnassienne. Il est de fait que l’adolescent juvénile du collège de Charleville est un premier de classe excellant dans ce qu’il qualifiera de sa « sale éducation d’enfance » [20]. Encore dans la « bonne ornière » jusqu’au tournant de 1870, l’élève studieux, remarquable latiniste sait son Gradus ad Parnassum par cœur, auréolé de la gloire des prix et des concours académiques. Fierté de ses professeurs, il devait combler sa mère. Vitalie, née Cuif d’un paysan devenu propriétaire puis rentier (mort en 1858), a hérité d’un peu de bien et d’un standing à tenir. De plus, elle élève seule ses quatre enfants car, son mari, le capitaine Rimbaud, est un mari à éclipses qui n’a guère vécu avec sa femme, l’engrossant épisodiquement au gré de ses permissions. On ne sait d’ailleurs pas pourquoi ils se séparèrent définitivement en 1860. Arthur ne connaîtra donc quasiment pas son père. Là, il faut mettre à bas une image convenue, celle du « fils tragique » [21]. Rimbaud n’est ni Baudelaire, ni Verlaine. S’il affecte de faire un portrait désobligeant voire violent de sa mère dans ses lettres à des tiers (quand ça l’arrange), ses rapports avec « la bouche d’ombre » ont surtout été difficiles pendant la période des fugues. Après ils s’améliorent. S’il ment sur son existence, c’est pour la protéger. Au fond, cette mère, il l’aime et la respecte davantage qu’on ne le raconte. Décisive, la rencontre de son professeur Georges Izambard (21 ans à l’époque). À son contact germe la vocation du poète. Rimbaud publie dans des revues confidentielles ses premiers vers, au style tenant de Hugo et du Parnasse, l’école moderne d’alors. Mais, au fond, ce ne sont là que hors-d’œuvre, Arthur « enfermé dans cette inqualifiable contrée ardennaise » [22] n’ira pas au-delà de la classe de première. La France impériale déclare la guerre le 19 juillet 1870 et la brillante carrière scolaire ne survivra pas à la chute de l’Empire. « En avant, route ! » [23].Voici venir le temps des escapades…

« J’ai quitté depuis plus d’un an la vie ordinaire… »

Ainsi s’exprime, en août 1871, Rimbaud à Paul Demeny. Allusion à une première fugue (29 août). Elle conduit « le petit drôle », du haut de son mètre soixante, à Paris. Cueilli à la descente du train, il est conduit fissa à la maison cellulaire de Mazas. « Ce que vous me conseilliez de ne pas faire, je l’ai fait » [24] écrit-il à Izambard qui arrange la chose. Retour au bercail (26 septembre). En octobre seconde fugue, vers Charleroi et Bruxelles : « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. » [25] Alors, vous pensez, à même pas seize ! De cette période, deux des poèmes du Rimbaud, les préférés des manuels scolaires, Ma Bohème (Fantaisie) – « Je m’en allais mes poings dans mes poches crevées ! » et Le Dormeur du val. Derechef à la maison, cependant, le « Petit-Poucet rêveur » et entre deux gendarmes. Sa mère projette bien de le mettre en pension, mais le ver est dans le fruit. Il ne songe plus qu’à partir : « Je meurs, je me décompose dans la platitude, dans la mauvaiseté, dans la grisaille. Que voulez-vous, je m’entête affreusement à adorer la liberté libre […] » [26]. Armistice. Puis, troisième escapade, à Paris, (25 février). Tenaillé par la faim, déçu, il retourne à pied, à Charleville, le 10 mars. Le 18 mars, ce sont les débuts de la Commune de Paris. Enthousiasme. D’après Delahaye, et Verlaine, il se serait enrôlé dans « les francs-tireurs de la Révolution ». S’est-il vraiment engagé ? Si oui, a-t-il déserté ? Il fut en tout cas un sympathisant, dédiant aux insurgés « un psaume d’actualité » : Chant de guerre Parisien. Il ne fut pas martyr. Il avait d’autres combats à mener : un « combat spirituel qui est aussi brutal que la bataille d’hommes » [27], le combat du Voyant contre la « poésie subjective », sentimentale, romantique ou parnassienne, « horriblement fadasse » [28].

Le travailleur encrapulé…

Il est loin l’apprenti convert du Parnasse qui, en mai 1870, voulait s’attirer la bienveillance de Banville. Voici qu’il prend conscience de lui-même. Témoin les lettres dites du Voyant [29], pas au sens de Madame Irma. Rimbaud ne regagnera pas le « râtelier universitaire » [30]. Il veut se marginaliser : « Maintenant, je m’encrapule le plus possible, et je travaille à me rendre Voyant […], il s’agit d’arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens » [31]. Même formule ou presque dans la lettre à Paul Demeny : « Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant. Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » [32]. Cela suppose toute une (al)chimie qui contraint le poète à « [épuiser] en lui toutes les formes de poison », « voleur de feu » en quête de « l’inconnu ». Se faire voyant ne veut pas dire laisser surgir en soi les images du subconscient. L’idée a fait long feu d’un Rimbaud, génial précurseur de l’écriture automatique, s’abandonnant aux intuitions magiques de sa psyché et qui noterait ce qu’il voit dans l’exaltation et le présent de sa vision hallucinée. Si c’est bien là le Rimbaud les Surréalistes, ce n’est pas celui de ces lettres qui soulignent bien que la vision résulte d’un travail et d’un dérèglement « raisonné ». D’ailleurs les poèmes envoyés avec les lettres du Voyant ne laissent guère de doutes sur ce point : de la violence révoltée certes, mais contrôlée, raisonnée.

L’anti-cogito rimbaldien… « Je est un autre »

Il est en quête d’une langue nouvelle – ambition somme toute normale pour un poète : « Trouver une langue […]. Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons et couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant ». Formule qui fait écho au Baudelaire de Correspondances. Quoique raisonné, le programme n’est pas sans risques. Rimbaud entame une lutte avec l’ange ou avec le démon qui se révèle en lui. S’il donne son congé à la poésie subjective, c’est aussi pour découvrir avec effroi et ravissement que « JE est un autre » [33]. Formule maintes fois commentée, presque usée. Le jeune homme ne parle pas en métaphysicien. Il s’agit d’évoquer ce mouvement profond : la vraie naissance de sa vocation de poète : « Je me suis reconnu poète. Ce n’est pas du tout de ma faute. C’est faux de dire : Je pense : on devrait dire on me pense. » [34] C’est cette surrection du poète qui est visée, gestation qui clive le sujet qu’il est et le bouleverse : « le cuivre s’éveille clairon » [35]. Non pas une insurrection contre Descartes, mais un congé donné à une pensée qui chercherait la vérité en séparant l’esprit du corps. Les derniers mots de la Saison déjà en point de mire : « il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et dans un corps » [36].

Le drôle de manège du « drôle de ménage »

Reste la mise en œuvre du programme d’encrapulement. La rencontre avec Verlaine (fin septembre 1871), l’absinthe et les drogues y jouent le rôle que l’on sait. Place donc à l’image du voyant qui se fait (un peu) voyou. D’abord bien accueilli par les amis de Verlaine – la lecture du Bateau ivre impressionne favorablement au banquet des Vilains-Bonshommes – Rimbaud, version petite gouape, sème vite trouble et confusion autour de Verlaine. Dans ce « drôle de ménage », l’Époux infernal, avec la complicité de la Vierge folle fascinée, s’emploie à brouiller Verlaine avec ses amis et sa femme. Commence le manège des scènes de ruptures et de réconciliations dont le point d’orgue est le fameux coup de pistolet de Bruxelles (10 juillet 1873). Il conduit le « pauvre Lélian » pour deux ans au cabanon où, enfin touché par une grâce un peu moins exigeante que l’amitié stellaire de Rimbaud, le « pitoyable frère » se convertit. À sa sortie, il ira voir une dernière fois Rimbaud à Stuttgart (février 1875) pour le convertir à son tour. C’est à cette période, pour le moins agitée, que Rimbaud de « poète correct » se mue en « prosateur étonnant » [37].

Le voyant se fait alchimiste !

La carrière littéraire de Rimbaud est ponctuée par deux pièces fondamentales : Une Saison en enfer et les Illuminations. Les rimbaldologues discutent de leur chronologie respective. La Saison, œuvre de neuf poèmes en proses, sera la seule publiée par Rimbaud lui-même [38] (1873). Témoignage d’une lutte intérieure, le problème religieux en demeure le centre. On a aussi pu voir dans ces « quelques hideux feuillets » de ce « carnet de damné », adressés à « cher Satan » [39] le constat d’échec de l’entreprise du Voyant [40]. « L’enfant de colère », celui qui avait « fini par trouver sacré le désordre de [son] esprit » [41], pour qui « la morale est la faiblesse de la cervelle » [42] y lâche in fine cette injonction : « Il faut être absolument moderne » [43]. Le manifeste de cette modernité, ce sont les Illuminations. Rimbaud ne les a pas publiées de son vivant, et il n’est même pas certain que le titre soit de Rimbaud. Sur cette œuvre énigmatique [44] considérée comme le point culminant de l’itinéraire de Rimbaud poète, ce premier commentaire, en 1886, au fond assez perspicace, quoique non dénué d’emphase, de Felix Fénéon : « Œuvre enfin hors de toute littérature, et probablement supérieure à toute » [45].

Un trou noir qui attire à lui toutes les étoiles...

Il y a maintenant près de cinquante ans que René Étiemble a « dressé le catalogue des divagations » [46] proférées sur Rimbaud. Aux légendes initiales, sont venues s’adjoindre les multiples lectures pour former par accrétion le thème de l’œuvre-vie [47], source de toute une série de constructions mythologiques, alimentant un culte voire une religion autour de la personne de l’ardent ardennais. Bref, à chacun son Rimbaud, et courage ! On a eu celui de la famille, de la sœur et de Pierre Dufour, alias Paterne Berrichon, le beau-frère, avec en prime, happy-endig, la conversion in articulo mortis [48]. Le poète maudit de Verlaine. Celui des symbolistes, celui des surréalistes, celui des chrétiens (de Claudel), celui des révolutionnaires, l’aventurier, le suicidé de la société, le satanique, l’inverti etc. Le travail d’Étiemble à grand renfort d’une érudition non dénuée de cet humour caustique, propre aux vrais savants, pourrait sans doute être largement complété aujourd’hui tant le monde n’est pas près de guérir de sa « rimbaldite ». Mais à quoi bon vouloir nettoyer les écuries d’Augias ? Les sottises se sont entassées, mythes et légendes se sont amplifiés, vous aurez beau rectifier, démentir, quand il s’agit de s’annexer un grand ancêtre... Rimbaud demeure ce trou noir qui attire à lui et aspire en lui toutes les étoiles.

Lire, septembre 2004

Notes.

[1Illuminations, « Vies III », dans Arthur Rimbaud, Œuvre-vie, édition du centenaire, dir. Alain Borer, Arléa, p. 337.

[2« Rinçures ! Ce n’étaient que des rinçures ! » Aurait-il dit à Maurice Riès entre 1889 et 1891. Propos rapportés par André Tian et publiés par André Billy en décembre 1940.

[3Paul Verlaine, Les Poètes maudits, Léon Vanier, Seconde édition 1888, p. 36.

[4Une saison en enfer, « Délires II », Œuvre-vie, p. 434.

[5Une saison en enfer, « Délires I », Œuvre-vie, p. 423 ; ou encore « J’ai eu raison dans tous mes dédains puisque je m’évade ! », Œuvre-vie, p. 439.

[6Une saison en enfer, Œuvre-vie, p. 452.

[7Mme Rimbaud à sa fille Isabelle, 1er juin 1900 : « Mon pauvre Arthur qui ne m’a jamais rien demandé et qui, par son travail, son intelligence, sa bonne conduite, avait amassé une petite fortune […] »

[8À Isabelle Rimbaud, 10 juillet 1891, Œuvre-vie, p. 827.

[9Œuvre-vie, p. 422 toujours dans la Saison, « Quand au bonheur établi, domestique ou non…non, je ne peux pas. », Œuvre-vie, p. 411.

[10À Isabelle Rimbaud, 10 juillet 1891, Œuvre-vie, p.828.

[11Champsaur, « Poètes décadenticulets » Figaro littéraire (3 octobre 1885).

[12Stéphane Mallarmé, « Arthur Rimbaud », The Chap Book, 15 mai 1896.

[13Paul Verlaine, Les Poètes maudits, p. 15.

[14Paul Verlaine, Crimen amoris (poème composé en août 1873).

[15), un « mystique à l’état sauvage » (Paul Claudel[[Paul Claudel, Préface aux Œuvres d’Arthur Rimbaud, Mercure de France 1912.

[16Préface aux Poésies d’Arthur Rimbaud, Gallimard 1973.

[17v. Alain Borer, Rimbaud, L’heure de la fuite, Découverte, Gallimard.

[18Œuvre-vie, p. 422.

[19À Paul Demeny, 15 mai 1871, Œuvre-vie, p.185.

[20Une saison en enfer, Œuvre-vie, p.446.

[21v. Henri Guillemin, À Vrai dire p. 174 ss.

[22Lettre à Paul Demeny, août 1871, Œuvre-vie, p. 240.

[23Illuminations, « Démocratie », Œuvre-vie, p. 373.

[24Lettre à Georges Izambard, 5 septembre 1870, Œuvre-vie, p.115.

[25Premier vers de Roman, 29 septembre 1870, Œuvre-vie, p.151.

[26Lettre à Georges Izambard, 2 novembre 1870, Œuvre-vie, p.165.

[27Une saison en enfer, « Adieu », Œuvre-vie, p. 452.

[28Lettre à Georges Izambard, 13 mai 1871, Œuvre-vie, p.183.

[29Rimbaud formule une manière de programme esthétique dans deux lettres, adressée la première (13 mai 1871, publiée en 1928) adressée à Georges Izambard, la seconde à Paul Demeny (15 mai 1871, publiée à la NRF en octobre 1912).

[30À Georges Izambard, 13 mai 1871, Œuvre-vie, p.183.

[31Ibid.

[32Lettre à Paul Demeny, 15 mai 1871, Œuvre-vie, p.185.

[33Lettre à Paul Demeny, 15 mai 1871, Œuvre-vie, p.185.

[34Lettre à Georges Izambard, 13 mai 1871, Œuvre-vie, p.183.

[35Lettre à Paul Demeny, 15 mai 1871, Œuvre-vie, p.185.

[36Une saison en enfer, « Adieu », Œuvre-vie, p. 453.

[37Ces expressions sont de Verlaine Poètes maudits, p. 37.

[38Lorsque R. décide de renoncer à la littérature, sans doute vers 1875, outre la Saison, seuls trois poèmes ont paru.

[39Une saison en enfer, Œuvre-vie, p. 402.

[40Yves Bonnefoy, Rimbaud, Seuil, p.111 sq.

[41Une saison en enfer, Œuvre-vie, p. 431.

[42Une saison en enfer, Œuvre-vie, p. 434.

[43Une saison en enfer, Œuvre-vie, p. 452.

[44« J’ai seul la clé de cette parade sauvage » Illuminations, « Parade », Œuvre-vie, p.333.

[45Felix Fénéon en conclusion de la première recension des Illuminations, dans Le Symboliste, 7-14 octobre 1886.

[46René Étiemble, Le mythe de Rimbaud, Gallimard 1952-1968. La formule est d’Henri Guillemin (op. cit., p. 173).

[47v. Alain Borer « dans l’Œuvre-vie tout est en relation signifiante » et Jean Jaurès « L’œuvre écrite de Rimbaud a un moindre intérêt que sa vie » (La Dépêche, 17 décembre 1897). Plus récemment, Jean-Luc Steinmetz va jusqu’à dire que la vie de Rimbaud « a été menée à son insu à la manière d’un poème supplémentaire ».

[48Sur cette conversion finale, Henri Guillemin, À vrai dire, « La mort de Rimbaud », p. 201.

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