École alsacienne
École alsacienne > Année scolaire > 2022/2023 > Inclusion scolaire / Soirée mécénat

Inclusion scolaire / Soirée mécénat

À l’occasion de notre soirée mécénat, présentation des actions menées en faveur d’une meilleure inclusion scolaire

L’École alsacienne mène une politique active d‘inclusion scolaire afin de permettre d’accompagner dans les meilleures conditions les élèves qui souffrent de troubles des apprentissages ou qui sont en situation de handicap.

À l’occasion de la soirée mécénat du 22 novembre 2022, la direction de l’École alsacienne, les référentes inclusion et un parent d’élève témoignent.

🧡 Vous pouvez soutenir cette action par l’intermédiaire de vos dons :
👉 Mécénat 2022.

Les actions de mécénat en trois articles (soirée mécénat 2022)

1. L’inclusion scolaire à l’École alsacienne

Accompagner tous les élèves

Pour commencer, Brice Parent et Gauthier Lechevalier ont donné des explications sur l’inclusion scolaire à l’École alsacienne qui se situe dans le prolongement d’une des valeurs essentielles de l’établissement, l’accompagnement de tous les élèves dans leur diversité : « Établissement laïque, attaché au respect d’autrui et à l’esprit de tolérance, l’École alsacienne se donne pour objectif d’accompagner tous les élèves, dans leur diversité. » (Brochure de présentation de l’École alsacienne, p. 7).

Brice Parent :

« Nous avons à cœur d’accompagner l’ensemble de nos élèves et par conséquent de veiller plus particulièrement sur ceux qui souffrent de troubles des apprentissages ou qui sont en situation de handicap.

Il s’agit d’ailleurs de la loi qui prévoit depuis 2005 (loi du 11 février 2005) le droit à la scolarisation pour tous les élèves dans le système ordinaire (voir : Eduscol – Le droit à l’éducation pour tous les enfants).

Cette politique d’inclusion constitue une ouverture formidable vers l’autre, dans sa différence. Elle a aussi pour effet de transformer la pédagogie des professeurs. En effet, les adaptations que nous mettons en œuvre permettent non seulement de mieux accompagner tel ou tel élève mais sont également bénéfiques à l’ensemble de nos élèves. »

L’inclusion scolaire en quelques chiffres

Les élèves pour lesquels des aménagements pédagogiques sont mis en œuvre représentent environ 7% des effectifs.

Sigles :

  • PAI : le projet d’accueil individualisé → troubles de la santé
  • PAP : le plan d’accompagnement personnalisé → trouble des apprentissages
  • PPS : le projet personnalisé de scolarisation → élèves reconnus en situation de handicap

Voir : PPRE, PAI, PAP, PPS : en quoi consistent les différentes possibilités d’appui à la scolarisation ?

Les actions concrètes de l’École alsacienne

Afin de favoriser l’inclusion scolaire, l’École alsacienne a déjà mis en œuvre différentes actions :

  • la quasi totalité des bâtiments de l’École alsacienne sont accessibles aux personnes à mobilité réduites depuis 2014
  • une équipe renforcée : un médecin scolaire présent deux jours par semaine, deux infirmières à temps complet, trois psychologues, deux professeures référentes inclusion
  • des actions de développement professionnel à destination des professeurs, en partenariat avec l’INSHEA : conférence sur l’école inclusive de Jean-Michel Le Bail, conférence sur l’autisme de Julie Dachez, formation sur les troubles dys.

Et bien évidemment, l’implication au quotidien de l’ensemble des équipes de l’établissement !

Un objectif : améliorer encore l’accompagnement des élèves

Grâce aux actions de mécénat, nous souhaitons améliorer encore notre politique d’inclusion scolaire.

Pour commencer, nous voulons recruter un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) qui pourra soutenir et renforcer le travail de ceux qui sont mis à disposition par le Rectorat.

En effet, les AESH jouent un rôle essentiel : ils accompagnent au quotidien les élèves en situation de handicap. Cet apport majeur, permis par l’Éducation nationale, souffre cependant de nombreuses limites, à commencer par leur statut précaire, leur rémunération et la quotité horaire globale qui dépend des notifications de la MDPH et ne correspond pas toujours aux besoins réels.

Précisons que certains enfants peuvent bénéficier d’un meilleur accompagnement par l’intermédiaire d’AESH privés qui sont alors mieux formés, mieux rémunérés et bénéficient d’une sécurité d’emploi. Mais ces AESH privés sont réservés aux enfants qui relèvent du spectre autistique et à des familles qui peuvent payer une partie de leur salaire, en complément de l’aide de l’État.

👉 Un AESH engagé par l’École alsacienne nous permettra de renforcer l’équipe. Sa présence auprès de plusieurs élèves en situation de handicap facilitera leur prise en charge, améliorera la dynamique des classes et viendra en soutien de tous les professeurs.

2. Les professeures référentes inclusion

Depuis septembre 2021, deux professeures de l’École alsacienne ont été choisies pour accomplir une mission de « référentes inclusion scolaire ». Elles sont chargées de travailler en lien avec les professeurs et l’équipe éducative pour accompagner au mieux les élèves à besoins éducatifs spécifiques.

Audrey Belmin, professeure des écoles en maternelle, référente inclusion

Intervention d’Audrey Belmin :

« Notre mission consiste à aider les professeurs qui ont en charge des enfants qui sont en difficulté ou qui ont des troubles des apprentissages à trouver les outils pour continuer à apprendre dans les meilleures conditions possibles.

Or, chaque enfant peut avoir des besoins spécifiques : il s’agit donc d’un travail de dentelle, de réflexion, d’aller et retour, afin de déterminer ce qui convient le mieux à l’enfant. Parfois on va essayer quelque chose qui ne va pas du tout fonctionner, et parfois on va découvrir le truc qui va marcher. C’est dans l’échange et dans la communication entre collègues qu’on peut y arriver. Voilà comment je vois cette mission : un œil extérieur qui pourra aider l’enfant à s’épanouir »

Catherine Pellerin, professeure d’anglais au collège-lycée

Intervention de Catherine Pellerin :

« Nous sommes avant tout des enseignantes ! L’inclusion scolaire est une priorité et un enjeu majeur mais aussi quelque chose qui nous met à l’épreuve. C’est très difficile à bien gérer et cela demande un travail d’équipe constant entre le médecin, les psychologues, les familles, l’équipe enseignante et l’équipe éducative. Nous n’avons pas de recette miracle. Chaque enfant est différent et chaque trouble se manifeste de façon différente. Mais c’est dans cette difficulté que nous nous remettons en question et que nous avançons.

Dans ce cadre nous avons aussi l’occasion de suivre une formation plus intensive : nous préparons un diplôme universitaire à l’INSHEA sur les troubles spécifiques du langage et des apprentissages. Il s’agit, à nos yeux, d’un enjeu majeur de formation et de réflexion.

Par notre mission, nous sommes un maillon supplémentaire de la chaîne de ce travail en équipe. Nous sommes deux interlocutrices supplémentaires pour les équipes enseignantes.

Et ce qu’on découvre, désormais, dans la recherche, c’est que les aménagements qu’on pouvait concevoir pour des élèves qui ont des troubles des apprentissages sont bénéfiques pour tous. C’est ce qu’on appelle la conception universelle des apprentissages, une manière de concevoir les cours de manière inclusive. »

3. Le témoignage d’une mère d’élève

Élizabeth Tchoungui, mère d’un élève en situation de handicap, nous a apporté son témoignage.

« Mon fils aîné, Alexandre, est aujourd’hui scolarisé en 3e à l’École alsacienne. Et pourtant, lorsqu’il avait 4 ans et demi, un pédopsychiatre m’a expliqué qu’il était incapable d’apprendre à lire, à écrire.

Comment ce parcours a-t-il été possible ?

Premièrement, je tiens à souligner la volonté de l’École alsacienne d’être une école inclusive. J’avais une image d’une école d’excellence et élitiste et je n’imaginais même pas que mon enfant qui présente des troubles du spectre autistique pourrait suivre une scolarité dans un tel établissement. Le hasard fait que j’ai rencontré une mère dont l’enfant scolarisé à l’École alsacienne était également autiste et j’ai donc pu me projeter.

Deuxièmement, ce parcours a été possible grâce aux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Concrètement, l’auxiliaire qui est auprès d’Alexandre joue un rôle indispensable d’intermédiation et de remédiation. Alexandre a des troubles des fonctions exécutives et de la communication, il s’agit donc de retranscrire les enseignements des professeurs. Par exemple, Alexandre a besoin qu’on décompose les consignes, qu’on l’aide à prendre des notes pour qu’il puisse se concentrer sur le fond. Sans cette auxiliaire, Alexandre ne serait pas là où il est aujourd’hui. L’État fait ce qu’il peut mais pour garantir la pérennité de ces accompagnements à temps plein, il est souvent nécessaire d’avoir recours à des AESH privés. Nous avons eu cette chance pour Alexandre et c’est un passeport pour la réussite.

Je voudrais aussi témoigner des bénéfices de cette politique d’inclusion pour le collectif. Alexandre a autour de lui des camarades extrêmement bienveillants qui apprennent l’altérité, à se confronter à la différence, à la solidarité. Il y a toujours une attitude extrêmement bienveillante dont bénéficient tous nos enfants, avec handicap ou non.

Je souhaite remercier toute l’équipe éducative et pédagogique qui rend possible cette inclusion d’enfants différents et qui les accompagne pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. »

🧡 Vous pouvez soutenir cette action par l’intermédiaire de vos dons :
👉 Mécénat 2022.


Photos : Antoine Bonfils