Cette année, la semaine du cinéma de l’École alsacienne, organisée par Gilles Perrin, se déroulera du lundi 1 au vendredi 5 décembre 2025. Pensez dès maintenant à réserver vos soirées !
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👉 Vous pouvez réserver vos places à partir de lundi 24 novembre 2025 à 20h00

Lundi 1er décembre 2025 – 14h05 :
La nouvelle route du marbre, de Sean Wang, 2021, 97’
La nouvelle route du marbre montre les surprenantes routes commerciales qu’emprunte le marbre de nos jours. Son périple, de la Grèce à la Chine, court du Péloponnèse jusqu’à Qu Yang, capitale de la sculpture chinoise. Là sont reproduites les sculptures, les colonnes, les façades qui statuaient la grandeur hellénique, selon les codes industriels chinois.
Lundi 1er décembre 2025 – 19h00
La Prisonnière du désert (the Searchers) de John Ford, 1956, 117’
Avec John Wayne et Natalie Wood
Chef-d’œuvre de John Ford, ce western suit l’implacable vétéran sudiste Ethan Edwards (John Wayne) dans une quête obsessionnelle de cinq ans pour retrouver sa nièce Debbie, enlevée par les Comanches. Mû par une haine profonde, Ethan veut la tuer après l’avoir retrouvée, la considérant comme irrémédiablement « souillée » par la culture autochtone. Le film est une étude sombre et complexe du racisme et de l’isolement dans les paysages majestueux de Monument Valley. Son plan final est iconique : Ethan s’éloigne seul vers le désert.
Ce chef-d’œuvre formel de John Ford subvertit les codes du western traditionnel, mettant en scène un “héros” sombre et complexe, Ethan Edwards (John Wayne). Le film est une étude acerbe du racisme et de l’obsession, car la quête d’Ethan n’est pas de sauver sa nièce Debbie, mais de la tuer, la considérant comme irrémédiablement souillée par les Comanches. Ford utilise les paysages majestueux de Monument Valley pour refléter l’isolement et le fanatisme du personnage, dont l’errance finale symbolise son incapacité à s’intégrer à la civilisation. L’œuvre est considérée comme l’une des plus grandes réflexions sur la mythologie américaine et l’ambiguïté morale de ses figures fondatrices.
En présence de Jean-Loup Bourget, professeur émérite d’études cinématographiques à l’Ecole Normale Supérieure
Mardi 2 décembre 2025 – 14h05
Coton, de Zhou Hao, Chine, 2015, 93’
Plongée vertigineuse dans une industrie chinoise emblématique.
Depuis les réformes économiques, toute une génération de Chinois est exposée aux défis du nouveau « contrat social » proposé aux citoyens par les dirigeants. Zhou Hao, le réalisateur, nous emmène dans les coulisses d’une industrie « vénérable ». Nous devenons témoin de l’émergence d’une nouvelle société qui recrée patiemment les systèmes de classes détruits par les idéaux communistes de l’âge d’or de Mao Zedong. Dans ce nouveau monde, la concurrence est devenue le nouvel ordre, « gagner » en est le « crédo ».
Mardi 2 décembre 2025 – 20h00
Le Chant du loup , d’Antonin Baudry, 115’, 2019
Avec François Civil, Omar Sy, Mathieu Kassovitz
Le Chant du Loup (2019), réalisé par Antonin Baudry, est un thriller d’action français se déroulant dans l’environnement secret des sous-marins nucléaires. Il suit Chanteraide, une « Oreille d’Or » de la guerre acoustique, qui doit utiliser son talent unique pour désamorcer une crise nucléaire mondiale après avoir commis une erreur critique en mission.
Le film se caractérise par son sujet technique centré sur la guerre acoustique et la chaîne de commandement dans le contexte de la dissuasion nucléaire. Il met en scène une crise géopolitique fictive nécessitant l’intervention de sous-marins nucléaires d’attaque et lanceurs d’engins.
En présence du réalisateur Antonin Baudry, parent d’élève EA
Mercredi 3 décembre 2025 – 9h00
Le Garçon rieur, d’Alan Gilsenan, 90’, 2022
Avec Pierfrancesco Fadino et Linda Caridi
Comment une chanson irlandaise devient un hymne grec contre l’oppression et la tyrannie.
Ce documentaire raconte l’histoire extraordinaire et inédite de la chanson irlandaise “Le garçon rieur”, écrite par un adolescent rebelle, Brendan Behan, à la mémoire d’un autre rebelle emblématique, Michael Collins. Cette chanson a connu par la suite une deuxième vie en Grèce sous le nom de “To Yelasto Paidi”, et est devenue un hymne puissant de la résistance contre la dictature des colonels, à jamais associé au nom de Mikis Theodorakis.
Mercredi 3 décembre 2025 – 19h00
Dernière nuit à Milan (L’Ultima notte di amore), d’Andrea Di Stefano, 2023, 125’
Avertissement : Bien qu’ayant reçu la mention “tout public”, ce film ne nous semble pas adapté à un trop jeune public.
Ce thriller néo-noir italien se déroule sur une seule nuit, durant laquelle le lieutenant de police Franco Amore, sur le point de prendre sa retraite, est contraint à une ultime mission. Sa soirée de fête se transforme en un cauchemar violent et rythmé, impliquant un meurtre, la mafia chinoise et la révélation de ses compromissions passées.
Dernière nuit à Milan est un thriller néo-noir italien stylisé, salué pour sa direction artistique sombre et sa mise en scène tendue signée Andrea Di Stefano. Le film excelle à plonger le spectateur dans une atmosphère nocturne et pluvieuse, explorant la corruption morale et la solitude d’un policier à la veille de sa retraite, Franco Amore. La performance intense de Pierfrancesco Favino est la colonne vertébrale du récit, incarnant un homme pris au piège entre ses devoirs et les compromissions de toute une vie.
Jeudi 4 décembre 2025 – 14h05
Mettre fin à la guerre ou bâtir la paix, de Jobst Knigge, Suzanne Utzt, Cristina Trebbi, 2025, 90’
Stratégies et réalités de la médiation internationale autour du changement du siècle.
Nourri de nombreuses images d’archives et de témoignages, ce documentaire s’intéresse aux dessous de négociations qui ont marqué l’histoire de la diplomatie de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, avec des réussites variables : l’obtention d’une paix réelle mais fragile en Colombie et en Afrique du Sud, l’échec d’un processus de paix inclusif en Afghanistan et l’impasse du conflit israélo-palestinien. Comment mettre fin à la guerre et construire la paix ? De l’actuel président sud-africain Cyril Ramaphosa à la négociatrice afghane et militante des droits des femmes Fatima Gailani en passant par le prix Nobel de la paix et ancien président colombien Juan Manuel Santos, celles et ceux qui ont participé de près à une médiation politique partagent leur expérience de ces délicates négociations.
En présence de la co-réalisatrice, Suzanne Utzt
Jeudi 4 décembre 2025 – 19h00
Beyond borders, Festival international du film documentaire de Kastellorizo
Présentation des 3 courts-métrages lauréats de la section micro et d’un film réalisé par les élèves de l’École alsacienne.
Le Festival International du Documentaire Beyond Borders se tient chaque année sur l’île pittoresque de Kastellorizo, la plus orientale de Grèce. Organisé par l’Hellenic History Foundation, il se concentre sur les films explorant l’Histoire, les questions socio-politiques, les droits de l’homme et les thèmes transfrontaliers. Le festival est reconnu pour son ambiance unique et son rôle de pont culturel, projetant les films en plein air sur la Place des Héros. Il propose deux sections compétitives (Longs et Courts métrages) et décerne plusieurs prix majeurs, dont la Couronne d’Or de Megisti. Beyond Borders s’est établi comme un rendez-vous international essentiel pour les professionnels du documentaire.
En présence de Michel Noll, président d’Ecrans des mondes
Vendredi 5 décembre 2025 – 11h05
Loxy, de Thanasis Kafetzis & Simitris Zahos, Grèce, 2024, 87’
Une jeune femme pas comme les autres casse les stéréotypes au Théâtre National de Grèce.
Là est la principale force de ce documentaire tourné dans une espèce d’urgence. Il bouscule les tabous en évitant les clichés. Il n’idéalise pas plus la normalité qu’il ne regarde avec voyeurisme le handicap. Mais il donne à Loxy l’espace et le temps pour exprimer ses désirs, ses peurs, ses joies, ses difficultés. Bref, ce que tous les humains ont en partage. Enfin, parallèlement à cela, ce film est aussi un regard sur une pièce de théâtre en devenir où chaque comédien a sa place et accepte l’autre dans sa différence, tant est étroit et intense le lien qui unit les membres d’une troupe de théâtre. Est-ce un hasard si c’est le monde de l’art dramatique qui a pu et su intégrer au mieux Loxy dans sa différence?
Vendredi 5 décembre 2025 – 19h00
La Grazia , de Paolo Sorrentino, 2025, 131’, avant-première
Avec Toni Servillo et Anna Ferzetti
Avertissement : Bien qu’ayant reçu la mention “tout public”, ce film ne nous semble pas adapté à un trop jeune public.
Le nouveau drame politique et intimiste de Paolo Sorrentino, acclamé à la Mostra de Venise 2025, marque ses retrouvailles avec son acteur fétiche Toni Servillo (récompensé pour son rôle). Servillo incarne Mariano De Santis, l’âgé et veuf président italien, surnommé « Cemento Armato », qui arrive au terme de son mandat, confronté à un isolement émotionnel profond. Le Président doit gérer deux dilemmes moraux majeurs : accorder la grâce à des meurtriers ou promulguer une loi sur l’euthanasie.
C’est une œuvre élégante et mélancolique, mêlant politique, chagrin et quête de sens, avec la splendeur visuelle caractéristique du maître italien.
La projection sera suivie d’un buffet de clôture.








