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La culture coréenne débarque à l’École alsacienne

Présentation de l’atelier coréen.

L’École alsacienne est une école ouverte sur le monde. En plus des nombreuses langues vivantes LV2 comme LV3 qui y sont proposées, parmi lesquelles le russe, le chinois et  des options telle la section européenne, elle propose de nombreux échanges et voyages. Mais de leur côté, les élèves vivent également au quotidien des expériences interculturelles uniques.

C’est le cas de Louis Y., élève de 1re à l’École. Louis est à l’origine d’une initiative dont le but est de partager sa culture franco-coréenne au sein de l’établissement : l’atelier coréen.

Louis, qu’est-ce que la biculture ? 

Telle que je la comprends, c’est quand on possède deux cultures. Mais il faut aussi les entretenir. Nous possédons des habitudes sociales, culturelles, culinaires, voire religieuses différentes – tel Noël – qui correspondent à ces deux cultures. Je fête toujours – avec un groupe d’amis d’origine coréenne – le Nouvel An coréen et la Fête de la moisson chaque année. Autrement dit, c’est l’avantage de posséder en soi et autour de soi deux modèles de référence.

Quand on cherche “avoir une double culture” sur Google, la première chose sur laquelle on tombe c’est SOS détresse et Allô Jeunes. Alors oui, quand on parle de double culture, on pense aussi aux difficultés d’intégration, et plus généralement à une perte de repères. Dans la vie de tous les jours, il se peut que les deux cultures entrent en conflit.

Mais au fil des années, on s’aperçoit qu’il y a de chaque côté une grande richesse. Ainsi on est souvent fier d’apprendre des choses et de partager sa culture avec les autres. Et c’est de là qu’est venue l’initiative de monter ici à l’École un club, un atelier appelé Atelier coréen.

Qu’est-ce que l’Atelier coréen ? 

La plus grande richesse que nous apporte une double culture, c’est l’ouverture d’esprit, l’adaptabilité́ par rapport aux différentes situations et la diversité des rencontres. Posséder deux cultures, c’est aussi avoir deux façons de penser, deux manières d’appréhender le monde et les autres, donc forcément une ouverture plus grande sur notre environnement. C’est une richesse dont il faut savoir profiter mais aussi partager. Justement, le mot clef de cette initiative de l’Atelier coréen c’est l’ouverture. L’ouverture de mon expérience sur l’école, l’ouverture des élèves sur la culture coréenne.

Dès lors, il s’agit de proposer toutes les semaines une expérience d’immersion dans la culture coréenne dans un atelier animé par moi-même et par Jonathan Quirion, professeur de mathématiques. M. Quirion a vécu en Corée et maîtrise cette langue. C’est donc un apprentissage interactif permettant de se familiariser avec les connaissances de la langue et des coutumes coréennes. L’objectif n’est aucunement académique, et le but n’est pas que les élèves atteignent un certain niveau de conversation mais plutôt qu’ils parviennent à une compréhension globale des mœurs et l’accès à un certain lexique afin d’éveiller leur curiosité. Je pense l’Atelier coréen comme une invitation à l’ouverture. 

Quel bilan tires-tu de cette première expérience ? 

Avant tout, je dirais que c’est une première expérience en tant que professeur ou plutôt en tant qu’animateur, avec ses loupés et ses difficultés. Je me suis rendu compte à quel point il faut réfléchir pour proposer des activités mêlant à la fois un aspect ludique et une ouverture culturelle. Capter l’attention, proposer des activités qui suscitent l’attention et l’amusement, ce sont toujours des choses à prendre en compte en amont. Je pense par exemple aux notions de base de grammaire qu’il faut maîtriser pour se présenter, dire son âge ou qualifier quelque chose. Comment transformer un cours en un atelier interactif, c’est une question que je me suis posée… et souvent, je n’ai pas su y répondre. C’est également une belle expérience humaine au contact des élèves ainsi qu’une exploration du langage.

M. Quirion et moi-même avons lancé cette expérimentation au Grand Collège. Nous n’avons réussi qu’à constituer un très petit groupe. Il y a des aspects à reconsidérer, en particulier la périodicité : une formule hebdomadaire exige un engagement trop lourd pour les participants. Pour le moment le projet est à l’arrêt.  Mais malgré le succès mitigé que nous avons eu, j’ai espoir que l’année prochaine, nous puissions reprendre ce projet avec une formule un peu moins contraignante.

Enfin, très prochainement nous allons lancer une deuxième initiative au Petit Collège. Cette fois, au rythme d’une séance toutes les deux semaines.

Article de Louis Y.


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